text.md 8.3 KB


title: 'Océane et Laurent' image_align: left

id: int_ocelau

Sur la place du 8 mai 1945 à Saint-Denis, pendant un chantier pour le collectif Mund Gawi. Le 26 Juillet 2017. J’ai rencontré Océane quelques semaine plus tôt lors d’une intervention des Street Mamies devant la maison des Séniors. Je la retrouve aujourd’hui place du 8 mai 1945, lorsque j’arrive elle est partie chercher à manger et je rencontre Laurent..

Explication du projet.. ...Océane je t’ai donc rencontré il y a quelques semaines en face de la Maison des Seniors lors d’une intervention tricot. Aujourd’hui tu es avec Laurent place du 8 mai 1945 .

Peux-tu déjà me parler de ta structure Dechets d’arts ? Alors Dechets d’arts c’est d’abord la rencontre de deux amies, Nicole qui travaillait surtout sur la prévention autour des dechets et de l’écologie et d’Anne dominique qui elle est plasticienne et qui a toujours travaillé a partir de ce qu’elle trouvait et qui voit le dechet comme unr ressource. C’est donc le mélange de leur deux approche qui a crée dechets d’art dont le concept est de sensibiliser à des comportements plus eco citoyens autour de dechet et au travers de la création artistique. Comment faire du dechet une resssource avec une approche poétique. On apporte cette sensibilité par le faire et sans panneau de sensibilisation avec du chiffre etc. On met en place pas mal d’ateliers pour apprendre des techniques, des outils etc .. Voilà pour l’asso. On fonctionne en réseau professionnel depuis le début. Y’a un noyau dur qui change au fil des années et le reste c’est des artistes indépendant avec qui on travail régulièrement ou non. Ca se fait sous forme d’ateliers ou d’interventions ponctuelles. On a deux modes d’interventions. D’un coté on vend de la prestation et d’un autre on développe nous meme des projets pour lesquels ont va chercher des subventions. Le projet des streeet mamies durant lequel tu m’as croisé en fait partie. On part de la technique du crochet adapté à des materiaux de récup et on invite des séniors femmes pour aussi réaffirmer la place et des séniors et de la femme dans l’espace public. C’est aussi un vecteur de rencontre.

Vous parlez de rencontre, justement comment vous faites se rencontrer tout ça, comment vous communiquez ? Pendant un temps on a eu une newsletter et desormais on alimente surtout une ou des pages facebook, en fonction des projets. Je suis présente sur d’autres réseaux mais finalement c’est surtout ça qu’on alimente plus facilement et plus spontannément. On a un site internet également qui est aussi vieux qui l’asso et qu’on actualise pas tellement mais qui nous sert de vitrine.

Pour un projet comme celui des street mamies je peux cependant deviner que la pateforme facebook n’est peut être pas la plus adaptée pour le public qu’il touche, comment vous procedez dans ce cas ? Effectivement là on va plus utiliser le téléphone. On a quelques personnes qui suivent leurs mails et donc on utilise beaucoup les listing et puis sinon c’est le téléphone. Pour des projets plus récents j’ai commencé à utiliser les google groupes après une tentative de groupe Facebook mais tout le monde n’était pas inscrit sur Facebook.

A un niveau « informationel » qu’est-ce que tu utilise comme outils ou plateforme ? Donc comme on disais j’utilise pas mal Facebook et pour certains projets on est pas mal sur What’s app.

Es-ce que tu y communique avec des personnes que tu avais déjà rencontré ou tu en a rencontré certaines via ces échanges numériques ? Alors pour beaucoup on se connaissait déjà mais c’est vrai que pour certains on a d’abord discuté que ce soit sur des commentaires Facebook ou sur l’application what’s app. Je me suis notamment rapproché d’une structure de maison de quartier coopérative là qui est en train de se monter pas loin et c’est vrai qu’eux c’est leur principal moyen de communiquer donc pour beaucoup j’ai fait leur connaissance sur what’s app et je les rencontre au fur et à mesure.

J’évoque le fait qu’à la Maison Jaune ils l’utilisent aussi beaucoup et Laurent me demande de qui je parle, il n’a jamais été voir encore la maison jaune et est curieux de découvrir.

Laurent, quelle pratique du numérique tu peux avoir dans ton métier ? Alors j’utilise surtout des logiciels de plans pour mon travail, quelques outils administratifs à la limite pour constituer mes dossiers mais sinon je suis plus une personne de terrain, avec mes chantiers.

Et dans ta vie personnelle ? Oui pour communiquer avec mes proches j’utilise forcément les nouvelles technologies mais je crois que je fais partie des nostalgiques de « l’avant  ça ». Je regrette qu’on ai tant de mal à s’en défaire. J’utilise aussi comme océane l’évoquait, Messenger, what’s app, facebook mais aussi pour un côté plus « pratique » j’utilise les réseaux Air Bnb, vélib..même Tinder ..!

Et l’un comme l’autre, vous avez des contacts avec qui vous échangez quasiment que via le web ? Océane : oui moi par rapport à l’éloignement j’ai mes deux sœurs et d’une très bonne amie qui sont en guadeloupe donc on échange essentiellement par messenger, facetime.. Laurent : Moi Skype et tout ça j’aime pas du tout, j’évite d’utiliser ça. Mais la plupart de mes amis, je peux ne pas les voir pendant des mois et quand on se voit on reprend comme la fois d’avant mais on échange pour ainsi dire pas entre deux, je n’aime pas devoir prévoir un créneau, sans se voir.

Quelle pratique de Saint Denis vous avez ? Océane toi tu es habitante de St Denis ? Océane : Oui alors moi j’habite ici, pas loin du théâtre, mes filles vont a l’école ici. L’école rue du corbillon on l’autre au college jds place de la résistance, le petit café au pavillon éventuellement en l’accompagnant le matin. Un petit tour au point carré de temps en temps, parce que je suis reliée au projet aussi. Le théâtre, pas de manière assidue mais régulièrement. L’Adada, l’artefact 93 , le parc de la légion d’honneur avec mes filles ou simplement la place de la basilique pour faire du roller. Le 6B également, parce que j’ai mon bureau là bas et pour participer à des événement. Le 6B c’est là où on s’est rencontrés avec Laurent. Le chapiteau Rajganawak aussi, qui a ouvert récemment. Y’a un cabaret, des événements, des cours de yoga.. Au niveau des petits commerces après c’est plus les petits commerces de proximité autour de chez moi. Laurent : Moi c’est vrai que je connais pas beaucoup les alentours, j’habite paris et pour le moment, comme j’habite loin, je viens essentiellement pour mon espace de travail au 6B. Je connais pas du tout Saint-Denis. C’est pas pareil quand tu met une heure pour venir.

Océane remarque sur mon carnet que j’ai rencontré Wiebke de Point Carré, elle me signale donc : Wiebke est aussi très en lien avec Rajganawak, parcqu’elle fait partie de la Briche et ils font beaucoup de choses en collaboration. D’ailleurs elle est aussi liée aux clinamen, les bergers urbains qui font partis du collectif Mund Gawi. 

Oui d’ailleurs aujourd’hui vous travaillez ensemble pour le collectif MundGawi, est-ce que vous pouvez m’en dire plus ? Océane : Donc c’est un collectif qui s’est monté au moment de la COP 21, il y avait à l’origine beaucoup de structures, dans l’idée de faire un alternatiba Saint denis mais avec l’idée de trouver un espace où expérimenter pérènne plutot qu’un village de 2/3 jours. Donc au départ beaucoup de structures étaient interessées et finalement dans le temps on est 5 structures à constituer et porter le collectif. Il y a donc : Rien ne se perd, Shakti 21 ( outils de cuisson écologique ), clinamen berger urbains, landykadi ( jardins potager, amélioration de vie de quartier, événements culturels autour de l’afrique) , Dechet d’art, et une strcuture d’aubervillers qui du coup suit d’un peu plus loin du fait de sa non appartenance au territoire. J’ai vu aussi tout à l’heure que tu avais repéré Bonjour Voisins Cop’Billon, moi je suis pas mal en lien du fait que ma fille soit à l’école là-bas, mais les street mamies aussi on fait des interventions dans cette rue.