title: '5 octobre 2017' image_align: left
Lorsque j’avais rencontré Pascale la première fois, elle m’avait évoqué la crêperie « La Bigoudène » comme un lieu assez fréquenté par les Dyonisiens. Je profite d’avoir du temps ce midi pour y déjeuner. Un rayon de soleil bienvenu me permet de m’installer en terrasse, avec vue sur la Basilique. Autour de moi, j’entend les discussions d’un service de mairie venu déjeuner là. Il est 16H lorsque je retrouve Olivier au 4 Place Paul Langevin, local de l’AMAP Court-circuit. J’ai pu rencontrer Olivier par le biais d’Elodie, membre de synesthésie. Elle s’est installée recemment sur Saint-Denis dans la colocation d’Olivier dont elle a eu vent par la mailing list de l’AMAP. Ce n’est donc pas par hasard que nous nous retrouvons dans ce local, car si ma rencontre avec olivier est relié à l’Amap, pour lui, c’est toute sa vie dyonisienne qui l’est. En effet, arrivé il y a 3 ans à Saint-Denis, c’est par la rencontre d’une « amapienne » comme il dit, qu’il s’est inscrit à court-circuit et qu’il a pu s’ouvrir sur la ville : «C’est là que mon réseau Dyonisien à commencé à s’ouvrir. Au début je venais pour mes paniers de légumes et petit à petit j’ai commencé à faire connaissance avec les gens, à utiliser le réseau. La liste de discussion est très active, sur une multitude de sujets. On est 700 inscrits sur la liste, donc 700 foyers, ça donne une nombre de personnes impressionnant. Il y a même un framapad pour se communiquer tous les bons plans, les bonnes adresses d’artisants, de restaurants, de spécialistes médicaux etc.. » Si ce n’est pas la première fois qu’on me parle de l’AMAP comme d’un réseau qui permet de s’ouvrir sur Saint-Denis je me pose pour autant la question de l’envergure de cette ouverture : Est-ce un réseau particulier ou un point de rencontre entre des réseaux, formé personnes d’horizons, modes de vies et cultures très différentes ? Olivier me fait part d’un constat surprenant :_ « L’AMAP est ici situé dans la_ cité Langevin, et je crois qu’on a aucun inscrit dans les habitants de la cité, ce qui peut être assez étonnant.. » L’AMAP est géograhiquement située dans cette cité par l’opportunité que représentait ce local, mais ne touche pas pour autant la population avoisinante. Je le questionne justement sur cette problématique de mixité sociale et culturelle, dont j’ai cru comprendre par Solen et leur projet de café culturel qu’elle lui était importante. Olivier a en effet cette envie de créer un lieu féderateur, capable de rassembler et nourrir les gens en toute simplicité. S’il est davantage séduit par une idée de lieu nomade, pouvant aller aux devant des autres, partir à la rencontre d’espaces plus isolés, il n’exclu pas la piste de s’associer avec le nouveau centre social coopératif porté par Nadia et envisage d'en imaginer la partie café. Olivier avait entendu parler de Nadia et son projet au hasard d’une conversation avec une amapienne.. Nous concluons l’échange sur son constat : « Avoir du réseau ça simplifie vraiment les choses. »