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Je suis de retour rue de la Boulangerie, à Franciade, la petite boutique dans laquelle je m'étais rendue lors de ma toute première visite à Saint-Denis. Le sac "La vie dyonisienne" m'accompagne toujours. Andreea, avec qui j'avais brièvement échangé lors de cette première visite, est présente dans la boutique et je profite de l'absence de clients pour lui proposer un petit entretien. Elle me raconte alors l'histoire de Franciade, autour de laquelle l'entretien tournera beaucoup. On sent toute l'importance et la place que prend cette association dans sa vie. Je comprends que l’association Franciade a 13 ans et la boutique dans laquelle nous nous trouvons existe depuis 7 ans. Son but est de valoriser le patrimoine de la ville de Saint-Denis et le savoir faire des artisans. Si à l’origine il s’agissait surtout de vendre des céramiques, répliques des objets trouvés dans les fouilles du site archéologique , il y a aujourd’hui beaucoup de savoir-faire différents représentés à travers la boutique. Les projets de l’association sont multiples: édition, photographie, écriture collective, chantiers et création diverses.. touchant un panel d’acteurs encore une fois très variés. Pour Andréea, ce sont les années de travail de la directrice qui font qu’elle a aujourd’hui un grand réseau de contact et que l’équipe arrive à impliquer autant de gens. Alors, lorsque je demande si Franciade entretien des liens avec d’autres associations du coin, la réponse est évidente :« Oui, bien sûr, on a notre petit réseau comme Artefact, la coopérative Pointcarré, Adada.. il y a énormément d’artistes et d’initiatives ici. Tout le monde connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un… et les projets foisonnent ! »

Franciade diffuse par flyers et par Facebook. Placés dans une rue qui n’a pas beaucoup de passage, l’équipe a besoin de ramener des gens de l’extérieur qui ne passeraient pas autrement ici. C’est pourquoi ils utilisent beaucoup les réseaux sociaux, qui leur permettent de rappeler aux gens qu’ils sont présents. Leur site internet, quant à lui, existe surtout comme vitrine et pour archiver les 13 années d’activités. _« Avec tous les artistes qui passent, c’est bien d’avoir un endroit ou l’on peut retrouver la trace de tout ça. » _ Pour Andréea, l’outil numérique a une importance toute singulière. En effet, celle-ci vit loin de sa famille et ne pourrait imaginer son quotidien sans Skype et la possibilité de « se voir » que le logiciel lui offre. Ses systèmes de communications se mélangent et se croisent au fil de ses besoins. En terme de contact local pour mon expérience, et en conclusion de cet entretien, Andréae m’invite à aller à la rencontre des membres de Point Carré.

Je m’y rend directement à la suite de cet échange: c’est juste à côté, rue Gabriel Péri. Point Carré est une coopérative d’artisans locaux, avec un espace de vente, de café et un espace de co-working. J’y rencontre Wiebke. Nous échangeons brievement sur le projet mais, trop occupée dans les temps à venir pour envisager un entretien, Wiebke préfére m'envoyer directement vers l'une de ses amies dont un projet récent fait écho au mien. Elle s'appelle Manon, je note ses coordonnées pour plus tard. Wiebke travaille à la Coopérative mais est aussi artiste plasticienne, installée à La Briche, un lieu qui accueille des ateliers d’artiste dans le nord de Saint Denis. Son activité porte notamment sur le travaille de la laine, en lien avec l'association Clinamen [](https://www.association-clinamen.fr/?target=_blank&classes=linkext), des bergers de Saint Denis.. Pendant notre échange dans le café, un groupe de personnes discute de Royal Deluxe, une troupe de personnages géants articulés, passés au Havre, ou je réside, le week-end précédent. Une jeune femme m’interpelle en plaisantant et m'informe qu'elle est à l'origine des dessins sérigraphiées sur le sac "La vie Dyonisienne" que je porte et qu’elle portait elle aussi lors de sa visite au Havre pour Royal deluxe. Nous sourions à l’idée que nous étions au moins deux au Havre ce week-end là à arborer les couleurs dyonisiennes.